Consistant à se faire régler sans délai des factures par un établissement de crédit, l’affacturage est une technique en progression en France avec une croissance de 6% au premier semestre cette année.
Ce développement est en partie dû à un élargissement de l’offre à tous les secteurs et catégories d’entreprise comme les TPE-PME du BTP, souvent sous-traitantes de grands donneurs d’ordre, qui cherchent à faire financer leurs factures intermédiaires pour dégager des liquidités sans dépendre des délais de paiement de leurs clients.
Sur les chantiers longs, les entreprises facturent chaque fin de mois en fonction de l’avancement des travaux réalisés, plutôt qu’en une seule fois à la fin du chantier.
En vue de s’adapter à ce type de facturation du BTP dites « de situation », Bibby Factor France a développé une solution spécifique d’affacturage dont la société DBTS, par exemple, spécialisée dans la découpe de béton et la démolition en région Auvergne-Rhône-Alpes a eu recours.
Joseph Zaccagnino, dirigeant de la société DBTS raconte : « En 2015, face à la situation économique tendue, la réticence des banques et un délai de règlement de nos factures supérieur à la loi, notre trésorerie était dans le rouge. Il fallait trouver d’autres moyens de paiement court-terme pour poursuivre notre activité. Notre banque ne voulait plus prendre de risques et nous a orientés vers l’affacturage. »
François d’Abzac, directeur général de Bibby Factor France ajoute: « Ce dispositif est aussi bien proposé à une jeune entreprise en pleine croissance qu’à une société établie qui souhaite financer son besoin en fonds de roulement (…) Nous intervenons plus spécifiquement dans toutes les activités générant des factures intermédiaires (BTP, équipement industriel) et plus globalement dans toutes les situations où les offres standards classiques sont inadaptées. »
En 2016, l’entreprise a pris en charge plus de 500 millions de créances, soit deux fois plus qu’en 2011, et compte 1000 clients. Elle ambitionne de doubler ce chiffre d’affaires d’ici à 2020 et d’atteindre 1 milliard de créances achetées.