Paiement comptant : tout ce qu'il faut savoir

Mis à jour: 5 avril 2024
Bibby Financial Services
Bibby Factor France

Le paiement comptant permet de régler immédiatement, en une seule fois, son achat de bien ou de service. Il est généralement utilisé pour l’acquisition de petits biens de consommation, directement à un prestataire, dans un commerce ou sur internet. Il est l’opposé de l’achat à crédit, souvent réservé à de plus grosses dépenses, permettant de régler en plusieurs fois moyennant ou non le versement d’intérêts.

Paiement comptant, de quoi s’agit-il ?

Un paiement comptant consiste à régler en une fois et immédiatement le montant dû pour l’achat d’un bien ou d’un service à un vendeur/fournisseur.

Il peut être réalisé à la commande de la marchandise ou prestation, à la livraison ou à la réception de la facture. Ce paiement peut être effectué de différentes manières :

  • en espèces (pièces et/ou billets) d’un particulier à un professionnel ou entre professionnels, jusqu’à 1 000 euros ;
  • par chèque ;
  • par carte de crédit bancaire, selon les conditions et limitations d’utilisation fixées par la banque ;
  • par virement bancaire ;
  • par avis de prélèvement sécurisé :
  • par mandat postal.

Les avantages d’un paiement comptant

Pour le commerçant ou fournisseur de service, être réglé immédiatement, c’est l’assurance de toucher son dû sans délai. Cela évite de « sortir de la trésorerie » dans l’attente d’un paiement et élimine le risque d’impayé. Sa liquidité est donc améliorée et il peut plus facilement faire face à ses obligations financières. De plus, le vendeur n’a pas besoin de prêt bancaire ou de ligne de crédit pour financer sa trésorerie, ce qui réduit ses frais financiers. Autre avantage : le règlement comptant simplifie la gestion des comptes clients et le suivi administratif puisqu’il évite d’avoir à se préoccuper du respect des délais de paiement. Les risques liés aux créances douteuses sont donc très limités. De même, le temps et les frais associés à la récupération des dettes sont réduits.

Dans certains cas, le paiement comptant est une source de trésorerie supplémentaire : c’est le cas par exemple des secteurs de l’hébergement et restauration et du commerce qui sont réglés comptant par leurs clients particuliers mais peuvent régler à terme leurs fournisseurs.

Pour le client, le paiement comptant garantit la propriété immédiate du bien ou service acquis, sans frais supplémentaires pour financer son acquisition. Il est simple et facilite la gestion budgétaire puisqu’il est réalisé en une seule fois. Dans certains cas, les clients sont incités à payer comptant en échange de remises commerciales ou d’avantages commerciaux. Les clients peuvent aussi d’eux-mêmes proposer un paiement comptant moyennant une négociation tarifaire ou des conditions plus avantageuses.

Les inconvénients d’un paiement comptant

Pour l’acheteur, le paiement comptant peut engendrer un « trou » instantané dans le budget et donc réduire la capacité de dépense pour effectuer d’autres achats et financer son activité s’il s’agit d’une entreprise.

De prime abord, le paiement comptant n’offre que des avantages pour le vendeur puisqu’il garantit le paiement immédiat du bien ou service qu’il fournit. Toutefois, ce mode de règlement peut se révéler difficile à appliquer, notamment dans des secteurs d’activités où les concurrents proposent des délais de paiement, c’est-à-dire de payer à terme (à crédit). Exiger un paiement comptant peut être interprété comme une défiance de la part du client et dégrader la relation commerciale ; cela peut aussi nuire à la réputation du vendeur en laissant penser qu’il est dans une situation financière très tendue.

C’est pourquoi dans les faits, le paiement comptant est surtout pratiqué par les commerçants et e-commerçants, les petites entreprises qui ne disposent pas d’une capacité financière importante, celles qui sont pénalisées par de très faibles marges, ou encore au cas par cas, lorsqu’elles suspectent ou ont connaissance de difficultés de paiement de leur client.

Règlement à crédit : comment ça marche ?

Les délais de paiement sont par défaut de 30 jours après la réception du bien ou service. Ils doivent être mentionnés dans les conditions générales de vente (CGV) et peuvent aller jusqu’à 45, 60 ou 90 jours selon les délais négociés entre le fournisseur et l’acquéreur.

Le paiement à crédit constitue un atout pour le vendeur dans la relation commerciale car il offre plus de souplesse au client. C’est un moyen de stimuler les ventes et donc de soutenir le développement de l’activité, en particulier pour des transactions importantes. Offrir des délais de paiement avantageux pour le client, c’est aussi un moyen de le rassurer sur la santé financière de l’entreprise et renforcer le lien de confiance entre fournisseur et client.

Côté acheteur, le paiement à crédit facilite la gestion de la trésorerie car il permet d’étaler les dépenses dans le temps. Toutefois, cela l’oblige à suivre de près la gestion de ses paiements pour honorer les dates d’échéance. En cas de retard de paiement, il se verra dans l’obligation de payer des indemnités de retard ainsi qu’une indemnité forfaitaire pour couvrir les frais de recouvrement du vendeur.

Paiement comptant ou à crédit, que choisir ?

De nombreux facteurs sont à prendre en compte dans le choix du mode de règlement : la solvabilité du client, l’historique de la relation commerciale, le niveau de risque de retard de paiement voire d’impayé, la conjoncture économique… Un client « fragile », qui donne des signaux de difficulté financière ou avec lequel l’entreprise a des antécédents de retard de paiement par exemple, n’incite pas à accorder des délais de paiement et l’entreprise a tout intérêt à privilégier un paiement comptant. À l’inverse, elle a tout intérêt à accorder des paiements à crédit à un client fidèle, qui contribue au développement de son activité en réglant ses factures dans les délais, afin d’entretenir une relation commerciale de qualité.

Le profil de risque des clients n’est pas immuable : il doit être actualisé régulièrement car il peut impacter leur fiabilité. Dans tous les cas, la gestion des paiements doit être suivie scrupuleusement et optimisée pour permettre à l’entreprise des entrées de trésorerie à la hauteur de ses besoins de financement.

L’affacturage, un moyen d’être payé comptant

En faisant appel à un affactureur (ou factor) toute entreprise peut offrir à ses clients des conditions de paiement avantageuses, tout en bénéficiant d’un règlement comptant de ses factures. En effet, l’affacturage est une solution de financement qui permet de s’affranchir des délais de paiement accordés aux clients.

Le fonctionnement est simple : l’affactureur se charge de régler les factures émises par l’entreprise dès leur réception, sans attendre que leur délai de paiement arrive à terme. Le factor se substitue donc au client et permet à l’entreprise émettrice de bénéficier d’un apport de trésorerie immédiat, tout en limitant le risque de retard de paiement, voire d’impayé. L’affacturage offre un accès immédiat aux liquidités dues par les clients, simplifie la gestion de la trésorerie, facilite la gestion du compte client, garantit contre les impayés et génère un gain de temps dans le suivi des relances.

Contrairement à une idée assez répandue, l’affacturage n’est pas réservé aux grandes entreprises, ni aux cas de sociétés en difficulté. Ce service est en fait adapté aux entreprises de toutes tailles, grands groupes, ETI, PME, TPE, quel que soit leur secteur d’activité. De plus, il s’adapte en fonction de l’évolution de l’activité des entreprises.